Re: 24 heures chrono

NS-shikamaru Mar 14 Déc - 8:09

36'02

Noraj j'ai dl Robot Unicorn Attack spécial noël sur iPod TOuch

**-Wyb-** Mar 14 Déc - 12:40

36'01
Ô Aime Jai! Le nabot à changé d'avatar!

**-Wyb-** Mar 14 Déc - 12:42

36'00
Ah mais nan, sapuh c'est un truc de mac><" Et Mac=Apple=Le mal sauf l'IPod

**Ryukk** Mar 14 Déc - 12:43

35'59 Bon ayé j'ai changer ma signature X)

**-Wyb-** Mar 14 Déc - 12:57

35'58
C'est toujours super haut Surprised

**-Wyb-** Mar 14 Déc - 13:11

35'57

**Ryukk** Mar 14 Déc - 20:27

35'56 J'aime ton nouvel avatar Deid! Very Happy

**Kelen** Mer 15 Déc - 0:41

on t'as pas demandé de changer mais de REDUIREUH!!!! affraid

35'55

**Mad-monkey** Mer 15 Déc - 1:21

admirez.

35'54

**Kelen** Mer 15 Déc - 1:26

Elle est ch'tite ta courgette. Smile

35'53

**-Wyb-** Mer 15 Déc - 2:07

35'52

**Kelen** Mer 15 Déc - 19:55

Bof bof ton truc... What a Face

35'51

**Fryo** Jeu 16 Déc - 6:16

35°50
surtout très vieux.

**Lunae-Lumen** Jeu 16 Déc - 6:27

THIS is Sparta 35'49

Chapitre : Institutions et société à Sparte.

Territoire s’étendant sur toute la moitié Sud du Péloponnèse, la Laconie et la Méssénie. Perte de cette dernière en 369 suite à la bataille de Mantinée, ce qui fait que Sparte devient une cité subalterne. Le territoire lacédémonien est irrigué par l’Eurotas et le Pamisos.
Caractère tardif et orienté des sources sur Sparte, rendant l’analyse difficile, notamment pour le Vème siècle. La source principale est un traité de Xénophon, « la République des Lacédémoniens » Admirateur du monde spartiate qui enlève l’objectivité au récit. Allusions à cette société chez Hérodote et Thucydide. Les « vies » parallèles de Plutarque content également la vie de Lycurgue, fondateur mythique de Sparte. Hérodote voit en Sparte le plus heureux compromis politique mêlant la démocratie à l’aristocratie et l’oligarchie. Platon et Aristote voient la démocratie comme un moyen d’atténuer les défauts des deux autres.
Sparte se dote très tôt d’une organisation politique, et ne déviera pas de cette organisation. Cité la plus conservatrice du monde grec. Pas de révolution ou soubresauts politiques. Sparte n’a jamais connu le régime de la tyrannie ni connu de coup d’Etat. Système efficace sur la durée et stable, ce qui explique l’admiration des historiens de l’époque. La base du modèle institutionnel spartiate est un mélange qui s’exprime par un document mettant en place ces institutions et les théorisant, la « Grande Rhêtra »
Ce système repose sur un compartimentage strict en trois catégories : les Homoioi, les Perièques, et les Hilotes. Dès le 5ème siècle apparait un disfonctionnement dû à un déséquilibre numérique des catégories, aboutissant à l’oliganthropie, pénurie en hommes qui touche uniquement les Homoioi (citoyens de plein droit). Or, cette catégorie détient le pouvoir politique, qui est lié à une puissance militaire en temps de guerre. Phénomène aggravé par le conflit Péloponnésien, du fait que les homoioi sont les seuls à combattre. Crise politique et sociale grave qui marque un déclin inexorable de la cité Lacédémonienne, malgré la victoire de Sparte pendant la guerre.

I) Le compartimentage de la société Spartiate

A) Les Périèques.

L’état Spartiate se forme par le rassemblement de cinq villages agglomérés dans la Laconie, mais dont l’autorité s’étend à tout le territoire. Les Périèques occupent des territoires de cités indépendantes, mais sont liés par des clauses inconnues à l’autorité Spartiate. Ce sont des Lacédémoniens, mais pas des spartiates, et par conséquent n’ont aucun droit politique. Présence de Périèques en Messénie. Ce sont des hommes libres qui possèdent des droits privés, mais ne siègent pas à l’Ecclésia et ne peuvent pas être élus magistrats. Possibilité d’activités de commerce et d’artisanat interdites aux Hilotes et Homoioi. Ils sont regroupés en village, les Kômai, qui bénéficient d’une autorité locale.
Ils doivent participer aux expéditions militaires désignées par les seuls spartiates, tout comme les Hilotes, mais ils ne sont pas soumis à l’Agogé, éducation civique des jeunes spartiates. Devoirs à l’égard de Sparte sans avoir de droits vis-à-vis de la cité. Hommes libres de catégorie inférieure. Ils partagent la culture de la terre avec les Hilotes.
Pendant la guerre, engagement décisif des Périèques comme Hoplites dans l’armée Lacédémonienne. Durant le conflit Péloponnésien, la moitié des combattants au service de Sparte faisaient partie de cette catégorie. Effort de guerre, réquisition de terres et denrées pour fournir l’armée.
Poumon économique de la cité Lacédémonienne.

B) Les Hilotes

Statut particulier unique dans le monde grec. Considérés comme des grecs et non des barbares, présents sur le territoire de Laconie, mais aussi en très grand nombre en Messénie. Ils ne sont pas vraiment des esclaves, car on leur reconnait un certain nombre de droits. Mais ils ne sont pas non plus des hommes libres, leurs mouvements sont contrôlés. Ils sont attachés à un lopin de terre, le Kléros, et sont propriété de l’Etat Spartiate, que ce dernier attribue aux Homoioi. Mais l’Hilote reste propriété de l’Etat et non de l’homoioi, ce dernier devant demander l’autorisation de l’Etat pour le vendre ou l’affranchir.
Le Spartiate n’a pas le droit de cultiver la terre, raison pour laquelle on lui donne un Kléros et les Hilotes qui vont avec. Le produit de la terre est partagé entre l’Hilote et l’homoioi. Culture de la terre pour son maître auquel il verse ne redevance fixe, l’Apophora. Reconnaissance du droit au mariage et à la procréation, statut héréditaire.

Certains hilotes ne cultivent pas la terre et sont employés à des tâches domestiques, considérés comme les outils d’entretien des terres. En temps de guerre, l’Hilote peut avoir la même activité ou accompagner son maître comme valet d’armes (Therapontes). Dès le 6ème siècle, ils servent dans la marine, mais au 5ème siècle, par nécessité, on en retrouve parmi les Hoplites. En tant que Hoplites, ils sont nourris par la cité, mais problème de savoir qui cultivait la terre pendant la guerre. Bouleversement pour Sparte, s’accélérant au cours de la guerre du Péloponnèse, notamment en 425-424 avec l’expédition de Brasidas en Thrace. Les Athéniens vont se tourner vers le Péloponnèse, prendront Pylos et Spactérie, ce qui obligera Sparte à employer de plus en plus d’Hilotes dans l’armée, encadrés par des homoioi. Ces troupes sont des Néodamodes.
Un Hilote, sans être esclave, peut être affranchi, pour obtenir le statut de Neodamode. Affranchissement dépendant souvent d’un fait d’armes. Un hilote affranchi se verrait doté d’une terre tombée en désirance, mais en aucun cas des droits civiques.
Mode d’affranchissement par le versement d’une somme d’argent à l’Etat, mais procédé marginal. On estime au 5ème siècle le nombre d’Hilotes entre 150.000 et 200.000. Main d’œuvre nombreuse, mais faiblesse car perçus comme un danger permanent, les spartiates craignant les révoltes d’hilotes.

Attitude dégradante. Ils sont contraints au port d’un vêtement spécifique en peau de bête, subissent des brimades morales et physiques, voire massacres rituels dans un cadre légal, tous les ans.
Les Ephores, magistrats supérieurs de Sparte, déclarent rituellement et officiellement la guerre aux hilotes. Toute personne qui assassine un hilote ne commet pas d’injure faite aux dieux. Chasse à l’homme légale, accompagnée du rite de la Cryptie, dernière étape de l’Agogé des jeunes spartiates, se manifestant par une chasse sauvage, par opposition aux règles du combat hoplitique. Consiste à lâcher le jeune spartiate dans la nature pendant un an, vit caché le jour et chasse la nuit sans armes ni vivres. A cette occasion, ils guettent et égorgent les hilotes pour manger leur récolte. Rite lié à la crainte des hilotes pour faire comprendre aux jeunes l’importance de la vie en communauté et lui apprendre la subsistance.
Double problème des hilotes. Ils sont nécessaires, mais la crainte envers eux freine Sparte dans son développement. Les hilotes affranchis forment un groupe de transition entre leur ancienne catégorie et les Périèques, souvent au détriment de ces derniers. Apparition de nouvelles classes sociale liées au fait que des Spartiates vont perdre une partie de leur fortune et ne pourront plus payer leur participation à la cité. Ils perdent leur citoyenneté et se vendent comme esclaves à d’autres cités.

C) Les Spartiates, ou Homoioi.

Terme de « égaux » ou « semblables », ce qui signifie mener la même existence. Ils se caractérisent par une éducation commune, la paideia, culture transmise par une éducation civique commune, l’Agogé, dont le but est d’inculquer obéissance, valeur, discipline et habileté aux jeunes Spartiates. Mais être égal signifie exercer une occupation unique, qui est celle d’Hoplite, comme simple soldat ou officier. Raison d’être de défendre la cité par la guerre.

Etre égal signifie aussi se dégager de tout souci matériel et de toute tâche d’artisanat et commerce. Le spartiate est au service de la cité, et mène une vie publique dans une communauté exclusivement masculine. Mais égalité seulement théorique au 5ème siècle pour bon nombre d’Homoioi, l’aristocratie Lacédémonienne reposant sur la naissance, par les deux parents.
Trois tribus d’Homoioi : les Hylleis, les Dymanes, et les Panphiloi. Société tribale qui s’organise autour d’une répartition territoriale en Obai. Cinq Obai qui correspondent à cinq villages, où les spartiates sont répartis. A la naissance, tout nouveau né doit être examiné par la Gérousia, une des deux assemblées lacédémoniennes. S’il est considéré comme non viable, infanticide ou exposition. Sinon, il reste dans sa famille jusqu’à sept ans, ou il est enlevé pour voir son éducation prise en charge par l’Etat.

L’Agogé s’organise en trois niveaux : le Pais, le Meliren, et l’Iren. Apprentissage physique développé à cause de l’éducation militaire. Apprentissage musical et principes littéraires. A 18ans, agréé au corps civique après un double rite d’initiation : le Cryptie, et un rite au sanctuaire d’Artemis Orthia, où se déroule une bataille autour d’un autel pour pouvoir s’emparer d’un fromage. De 18 à 30 ans, vie en caserne, dégagé de toute obligation militaire à 60 ans. Mais après trente ans, la vie communautaire subsiste par le biais de repas en commun, les Syssities, manifestant l’appartenance au corps civique. S’il commet un acte répréhensible, exclusion de la tablée et perte des droits civiques. Paiement d’une cotisation possible si la redevance que l’Hilote verse à son maître est suffisante. Perte du statut si le droit n’est pas payé, et entré dans la catégorie des hypomeiones. Principale cause de l’oliganthropie avec la guerre, taux de natalité insuffisant et raisons économiques. Beaucoup de fils de spartiates n’ont plus de revenus suffisants car de génération en génération, les Kleroï sont de plus en plus restreints.

Limitation de perte de revenus par contrôle de la natalité. Le premier né d’une famille est le seul gardé, mais au final, nouvelle cause d’Oliganthropie. Perte des droits politiques et du Kléros en cas de déchéance. Perte du droit à la charge militaire et du droit à l’artisanat et commerce. Seule possibilité : se vendre comme esclave. Déchéance totale, aucune solution politique à cette question. Crise sociale et politique à cause du conflit. Les hypomeiones sont de plus en plus nombreux car de plus en plus d’Homoioi jugés lâches au combat sont exclus de la société. On les appelle les Tresantes. Les enfants illégitimes entre spartiates et hilotes sont des Nothoi, appartenant à la catégorie des hypomeiones.
Au début du 5ème sièle, 8.000 Homoioi, puis entre 3800 et 1800 vers 418. 1200 Homoioi en 371.

II) Les institutions de Sparte.

Elles sont connues via la Grande Rhétra, approuvée par l’Oracle de Delphes, donc par la volonté divine. Texte court transmis oralement et fixant les composantes du régime politique, révélées au fondateur de Sparte. Système qui ne sera jamais abandonné, la Rhétra étant d’essence divine. Constitution écrite dans l’œuvre de Plutarque, dans lequel il est fait référence de trois institutions ; l’assemblée du peuple, le conseil des anciens, et les deux rois.

A) L’assemblée du peuple, ou Ecclésia.

Aussi appelée Apella, nom des séances de l’Ecclésia. A l’origine, rassemble uniquement les soldats. Mais devient ouverte à tout citoyen de plein droit. Peu de séances ordinaires, mais nombreuses séances extraordinaires selon les besoins. Rôle essentiel, assemblée entérinant les décisions de la cité, comme les traités, déclarations de guerre. L’Ecclésia élit les magistrats, Ephores et Gérontes. Se prononce sur le retrait de la citoyenneté. Débats limités, présidés par un Ephore. Il faut avoir été autorisé à parler. Peu d’aspects démocratiques dans les débats.
Les décisions sont prises dans la deuxième assemblée.

B) Le conseil des anciens, le Gérousia.

Constitue l’instance suprême de la cité Lacédémonienne. Composée de 28 gérontes et des deux rois. Les gérontes sont désignés par l’Ecclésia parmi les seuls Spartiates homoioi de plus de soixante ans. Charge à vie. Les candidats défilent derrière un rideau par ordre de tirage au sort pour qu’ils ne soient pas vus des autres candidats. Vus seulement par l’assemblée, procession à la désignation par acclamation. Les gérontes concentrent entre leurs mains l’activité politique de la cité. Ils élaborent les projets de lois, les Probouleuma, soumis à l’Ecclésia. Mais les gérontes peuvent aussi casser le vote de l’Ecclésia.
La Gerousia juge les délits qui requièrent la peine capitale, avec les deux rois.

C) Les deux rois

Sparte est une diarchie, pouvoir de concert des deux rois. Ils sont héréditaires au sein de deux dynasties : les Agiades et les Eurypontides. Dans la pratique, conflit entre les deux, et l’un supplante l’autre. Les monarques n’ont en théorie aucun pouvoir en politique intérieure. Mais ils disposent d’une certaine influence sur les éphores au 5ème siècle. Ils disposent de pouvoirs judiciaires mais sont les chefs militaires et religieux de la cité. En cas de guerre, un roi reste à Sparte et l’autre part en campagne.
La constitution de Sparte est une part de démocratie, d’oligarchie, et de monarchie. La Rhétra est immuable, mais certains amendements sont apparus : la création de cinq magistrats dont les Ephores et prévision que si l’Ecclésia ne confirme pas la Gérousia, elle est dissoute.

D) Les éphores.

Un Ephore est un magistrat qui a droit de regard sur tout. Ils sont élus pour un an par l’Ecclésia sur désignation de la Gerousia. Aucune condition de cens, ce qui les rend corruptible. Collège de cinq éphores avec un président qui donne son nom à l’année. Pas de renouvellement de la charge. Ils président l’Ecclésia, disposent de pouvoirs civils et judiciaires importants, disposent d’un droit de regard sur les deux rois afin d’éviter toute dérive tyrannique. Ils font prêter serment aux rois, sont maîtres de la politique extérieure, reçoivent les ambassades, définissent la tactique à adopter en temps de guerre.
Quand le roi part en campagne, deux éphores à ses côtés. De retour à Sparte, ils peuvent mettre le roi en accusation en cas de mauvaise conduite.
Les Ephores sont les gardiens de la loi, assurent la continuité des affaires, toutefois freinée par l’annalité et la collégialité.
Le modèle spartiate est un compromis entre l’oligarchie et la démocratie. Forte tendance au repli de la cité et à la défense du territoire spartiate primant sur tout esprit de conquête. Pas d’impérialisme à Sparte, bien que la cité soit à la tête de la ligue du Péloponnèse. L’Hegemonia de Sparte n’est pas ressentie par les membres de la ligue.
Mais faiblesse de Sparte au sein de la ligue du Péloponnèse, exemple de Corinthe qui poussera les Spartiates à enclencher un conflit dont ils ne veulent pas. Divergence dans l’attitude à avoir par rapport à Athènes. Divergence qui sert les athéniens dans les premières années du conflit, avant d’aboutir à une scission du corps politique Athénien, avec pour conséquence la défaite.

Stabilité politique remarquable de Sparte par rapport à ce qui peut se constater dans d’autres cités. Sparte reste un modèle unique, original, comportant toutefois un certain nombre de faiblesses.